Les hommes plus à risque CV mais mieux évalués
L’étude PARITé montre, dans une population de 3 440 hypertendus dont 2/3 à risque élevé suivis par les cardiologues, que les hommes ont un plus haut niveau de risque que les femmes. Plus jeunes, moins sédentaires, ils sont en revanche plus souvent obèses, diabétiques et tabagiques. Leur consommation d'alcool est plus élevée, et l'HVG survient plus précocement. « La plupart de nos patients, hommes ou femmes, ne sont pas contrôlés, déplore Dominique Guedj-Meynier (Paris). 25 % seulement atteignant la cible tensionnelle déterminée par leur niveau de risque. Et le contrôle est d'autant moins bon qu'ils sont plus à risque, diabétiques ou insuffisants rénaux. » De plus, selon les résultats préliminaires, à risque CV égal, les femmes bénéficieraient moins souvent d'examens complémentaires (épreuve d’effort ou explorations CV plus sophistiquées).
Mieux connaître le coronarien stable
Dans l’étude INDYCE, Les plus de 3 000 coronariens stables vus par le cardiologue en « consultation de routine » avaient une coronaropathie assez évoluée dans son ensemble. La FEVG est globalement assez bien conservée, mais les 30 % de dysfonction ventriculaire gauche fréquemment asymptomatique motivent une surveillance régulière. Un tiers des patients gardent une fréquence cardiaque (FC) supérieure à 70 bpm, y compris parmi ceux recevant des bêta-bloquants, « alors qu'une FC élevée s'associe à l'existence de symptômes et un mauvais pronostic », souligne Philippe Meurin (Villeneuve-Saint-Denis)
La fréquence cardiaque un facteur de risque modifiable
Le Pr Michel Galinier (Toulouse) a rappelé les résultats de SHIFT, avec la réduction incontestable de 18 % (p<0,0001) des décès cardiovasculaires et des hospitalisations pour insuffisance cardiaque obtenue par l'adjonction de l'ivabradine au traitement usuel de l'IC, incluant des ßbloquants dont la prescription était loin d'être optimale. Le bénéfice de l'ivabradine est corrélé à l'importance de la baisse de la FC sous traitement, un argument fort pour considérer la FC comme un facteur de risque plutôt qu'un marqueur.
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