Les essais évaluant l'impact en termes d'événements cliniques du monitoring du BNP/ NT-proBNP dans le suivi de l'insuffisant cardiaque ont donné des résultats assez hétérogènes. L'étude PROTECT, menée chez des insuffisants cardiaques avec FEVG < 40 % (âge moyen de 63 ans, 87 % en classe NYHA II/III, FEVG moyenne de 27 %) a comparé la surveillance standard avec un suivi maintenant le NT-proBNP?≤?1?000pg/ml. Cette stratégie est très favorable, avec une réduction de 44 % des événements du critère primaire à un an (aggravation ou hospitalisation pour IC, ischémie cérébrale ou coronarienne, décès cardio-vasculaires, arythmies ventriculaires) par rapport au suivi classique (100 vs 58 événements, p?=?0,009). Les résultats positifs ont conduit à interrompre prématurément cette étude. Il faut néanmoins souligner que le bénéfice est significatif sur l'aggravation ou les hospitalisations mais elle ne modifie pas la mortalité. Le suivi biologique permet d’espacer les consultations de contrôle, de recourir moins fréquemment aux diurétiques et d’augmenter la prescription d'antialdostérone. La titration du traitement a été bien tolérée. Pour James Januzzi (Boston), « si ces données se vérifiaient sur de plus larges cohortes, elles amèneraient à un nouveau paradigme pour la prise en charge de l'IC. En attendant, il ne peut qu'être bénéfique de doser
le NT-proBNP chez les insuffisants cardiaques afin d’optimiser leur traitement ».
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