Les incertitudes les entourant sont à la hauteur de leurs espoirs. Développées au début des années 2000, les nanotechnologies sont souvent décrites comme le point de départ d’une nouvelle révolution industrielle.
De nombreuses applications sont en cours de développement en santé, notamment dans le champ du diagnostic et du traitement : des « laboratoires sur puces » permettant de détecter avec une seule goutte de sang un nombre considérable de molécules pour un diagnostic plus rapide et à moindre coût ; des nouveaux vecteurs de médicaments intégrés dans une structure moléculaire pour en améliorer l’efficacité… Autre voie d’innovation devenue aujourd’hui incontournable, la médecine personnalisée. Grâce aux progrès de nombreuses techniques « haut débit », le séquençage de l’ADN, les puces à ADN, la spectrométrie de masse, la résonance magnétique nucléaire sont autant d’outils, qui couplés à la rapidité des avancées en numérisation, bio-informatique, nanotechnologies, démultiplient les champs du possible : analyses biologiques de plus en plus détaillées sur des surfaces toujours plus réduites ; gestion de grandes quantités de données biomédicales pour mieux comprendre une maladie, cibler avec une extrême précision les thérapies voire d’évaluer la prédisposition d’un patient à une pathologie…
Demeurant encore assez confidentielle malgré un rapide développement au milieu des années 2000, la biologie de synthèse (lire aussi « le Quotidien » du 20 novembre) est une discipline émergente oscillant entre recherche fondamentale et applications, entre biologie moléculaire, biologie systémique et modélisation. Dans un premier temps, la biologie de synthèse doit offrir de nouvelles clés pour la bioproduction. À plus long terme elle pourrait modifier de nombreux processus de R&D dans tous les champs de la biologie : médicaments personnalisés, détection précoce de certaines pathologies, intervention médicale au niveau moléculaire plutôt que chirurgical…
L’heure H de la santé mobile
Et si l’arrivée cette année des nouvelles interfaces santé et bien être sur les smartphones « Android » de Google et « IOS » d’Apple lançaient vraiment la santé mobile (ou m-santé) ? Multiples capteurs sur les téléphones (et montres), objets connectés, plateformes « cloud » uniques centralisant et partageant l’ensemble des données biologiques collectées des utilisateurs pour une multitude d’applications… L’éco-système se dessine autour de vastes promesses tant la m-santé concerne potentiellement chaque étape du parcours du soin : bien-être, prévention, diagnostic précoce, traitement et suivi personnalisé…
Article précédent
L’État fédéral booste les start-ups
Article suivant
Claude Le Pen : « Nous restons ancrés dans un modèle scientifico-étatique d’après guerre »
L’AMM, une étape incontournable avant la commercialisation du médicament
Un marché porté par des PME
L’État fédéral booste les start-ups
Les nouveaux carrefours de l’innovation
Claude Le Pen : « Nous restons ancrés dans un modèle scientifico-étatique d’après guerre »
... Pour combien de temps encore ?
Les places fortes de l’innovation mondiale
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque