17 jours post-mortem

Des cellules souches quiescentes

Publié le 13/12/2012
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Les cellules souches du muscle survivent 17 jours après le décès chez l’homme, 16 jours chez la souris. Une fois remises en culture, elles conservent leur capacité à se différentier en cellules musculaires parfaitement fonctionnelles. Une découverte de chercheurs de l’Institut Pasteur, de l’université de Versailles-Saint-Quentin en Yvelines, de l’AP-HP et du CNRS, dirigés par le Pr Fabrice Chrétien, en collaboration avec l’équipe du Pr Shahragim Tajbakhsh.

Pour survivre, ces cellules adoptent en effet un mode quiescent, où leur métabolisme est extrêmement réduit, avec une organisation cellulaire réduite au strict minimum, en termes de mitochondries ou de stocks énergétiques.

Si les cellules musculaires survivent le plus longtemps, les cellules souches de moelle osseuse restent viables elles aussi post-mortem, quatre jours, et conservent également leur capacité à reconstituer les tissus après greffe de moelle. Une observation qui permettrait d’envisager de nouvelles sources et de nouveaux moyens de conservation de cellules souches à usage thérapeutique. Prélever pour des patients souffrant de leucémie, par exemple, des cellules souches de moelle osseuse, post-mortem, sur des donneurs y ayant consenti, contribuerait à pallier la pénurie de tissus et de cellules.

* Mathilde Latil, Pierre Rocheteau, Laurent Châtre, Serena Sanulli et coll. Nature Communications, 12 juin 2012

 Dr B. B.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9206